
-Nous rendons-nous compte que nous savons lire et écrire, dans notre quotidien ?
-Combiens rechercherions-nous cette compétence incroyable qu’est le fait de savoir lire et écrire, si nous ne le savions pas, si nous étions analphabètes ?
-Or nous savons lire et écrire, et peut-être depuis déjà un certain temps. Peut-être avons-nous déjà lu beaucoup de choses : peut-être plusieurs livres. Peut-être avons-nous lu aussi les enseignements que nous avons reçus à l’école, primaire, collège, lycée, université, ou non. Peut-être y avons-nous été attentifs ou non, peut-être très attentifs, peut-être pas du tout attentifs. Peut-être préférons-nous lire une bande-dessinée ou un manga, peu de textes mais avec du bel art, du beau dessin, animé, de belles images, qui ont un sens et qui expriment un message.
-Peut-être écrivons-nous, peut-être prenons-nous plaisir à écrire, peut-être que nous écrivons des poèmes à notre Bien-Aimée, peut-être récitons-nous des versets de louanges à notre divinité, peut-être avons-nous un journal intime, ou nous exprimons-nous sur des réseaux sociaux, peut-être écrivons-nous des livres et les publions-nous et avons un public de lecteurs, de fans : tout cela est un miracle, une compétence élitiste, réservée à une poignée de personnes depuis la « nuit des temps », tandis que les masses, la grande majorité des populations, il n’y a que quelques petites décennies, ne pouvaient se vanter et vivre ce bienfait divin qu’est la compétence de savoir et pouvoir lire, que de savoir et pouvoir écrire.