Rubens, un célèbre peintre néostoïcien de la Renaissance

Autoportrait (1623).

-Pierre Paul Rubens est un peintre de l’école baroque flamande né en 1577 et mort en 1640 (Belgique).

-Le peintre Rubens, qui cultivait comme Juste Lipse (article présentant Juste Lipse ici : https://aequanimitassagesse.wordpress.com/2022/02/12/juste-lipse-un-neostoicien-chretien-catholique-et-humaniste-belge-de-la-renaissance-meconnu-et-plus-moderne/) un stoïcisme austère, fut son élève favori (d’après Joseph Orsier).

-Aidé par un atelier important, Rubens produit une œuvre considérable dans des genres divers. Il accepte de peindre un grand nombre de portraits mais, « d’instinct plus porté aux grand travaux qu’aux petites curiosités » comme il l’écrivait lui-même, il prête peu d’attention aux détails, qu’il ne peint pas en profondeur et dessine de quelques traits. En effet, il va travailler à un rythme extrêmement productif, réalisant 1403 peintures selon le catalogue de Michel Jaffé. Il réalise surtout de grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d’importantes séries de peintures historiques. Prisé des Grands pour l’érudition et le charme de sa conversation, il joue également un rôle diplomatique important à son époque et jouit d’une position sociale sans égale chez les artistes de son temps.

-Rubens est non seulement un artiste de renom mais aussi un diplomate et un habile négociant, faisant de lui un personnage alors connu dans toute l’Europe. Son atelier anversois mobilise des talents très divers, comme Frans Snyders pour la peinture animalière ; ses collaborateurs les plus importants sont Jacob Jordaens et Antoine van Dyck. Sa fortune artistique est immense, à travers un corpus de peintures et de dessins : l’un des peintres l’ayant le plus admiré, Delacroix le surnommait le « Homère de la peinture », et Rubens incarne le primat de la couleur dans l’histoire de l’art européen du xviie siècle, poursuivant en cela la leçon des grands Vénitiens et demeurant l’un des peintres les plus importants de l’art occidental. L’historien d’art Chennevières crée d’ailleurs les termes de poussinistes et rubénistes pour évoquer la querelle entre rubénistes (les coloristes qui privilégient la force de la sensation) et poussinistes (les dessinateurs qui privilégient la forme) qui s’inscrit dans la querelle des Anciens et des Modernes.

Au cours de la vente aux enchères du 10 juillet 2002 chez Sotheby’s, la peinture de Rubens Le Massacre des Innocents fut vendue pour un prix de 60,98 millions d’euros (soit 400 millions de F, 49,5 millions £, 76,2 millions USD) à Lord Thomson.

-Voici une liste, loin d’être exhaustive, qui répertorie quelques œuvres majeures du peintre :

  • La Transfiguration (1605), huile sur toile, 407 × 670 cm, musée des Beaux-Arts de Nancy.
  • Étude d’homme nu pour un Baptême du Christ (vers 1604), pierre noire et estompe, H. 0,324 ; L. 0,162 m, Beaux-Arts de Paris. Dessin rapproché du Baptême du Christ de Rubens conservé au Koninklijk Museum voor Schone Kunsten à Anvers. Le musée du Louvre conserve un carton de taille réduite à la pierre noire rehaussée de blanc préparatoire du tableau d’Anvers, réalisé après le dessin des Beaux-Arts.
  • Étude pour le Portrait de la marquise Brigida Spinola Doria (vers 1605), pierre noire, pinceau, encre de Chine et rehauts de blanc sur papier vert, H. 0,345 ; L. 0,189 m, Beaux-Arts de Paris. Dessin préparatoire au Portrait de la marquise Brigida Spinola Doria (National Gallery de Washington).
  • La Chute de Phaéton, vers 1604-1605, huile sur toile, 125,4 × 159,4 cm, National Gallery of Art, Washington.
  • L’Érection de la Croix (1609-1611), huile sur bois, panneau central de 460 × 340 cm, panneaux latéraux de 460 × 150 cm, Cathédrale Notre-Dame d’Anvers.
  • L’Annonciation (vers 1610, terminée vers 1627-1628), huile sur toile, 310 × 178,6 cm, Anvers, Rubenshuis
  • Tête Sphinx (vers 1615-1620).Craie noire et blanche sur papier brun, 47.6 x 37.5 cm, France, Musée d’art classique de Mougins.
  • Les Disciples tt, 1611, huile, chapelle de la famille d’Epernon dans l’Église Saint-Eustache de Paris, un des deux exemplaires connus sur ce thème
  • Le Miracle de Saint-Just, vers 1629 mais avant 1637, musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
  • Le Martyre de saint Georges, vers 1615, musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
  • Prométhée supplicié, 1611-1612, (avec Frans Snyders), huile sur toile, 242,6 × 209,5 cm, Philadelphia Museum of Art.
  • La Descente de Croix (1612), triptyque pour la cathédrale Notre-Dame d’Anvers.
  • La Descente de Croix (1612) pour la Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer.
  • La Résurrection du Christ (1612), triptyque destiné à la chapelle de la famille Plantin-Moretus, Cathédrale Notre-Dame d’Anvers.
  • Portrait de Jan Brueghel avec sa famille, huile sur bois, 124 × 95 cm, Institut Courtauld, Londres
  • La Sainte Famille, dite Vierge au Perroquet (vers 1614), huile sur bois, 163 × 189 cm, au musée royal des Beaux-Arts, à Anvers.
  • Portrait du peintre Frans Francken l’ancien (1542-1616), 1615, huile sur bois, 63,5 x 49,5 cm, Musée Fabre, Montpellier.
  • Saint François recevant les stigmates (1615) au musée des Beaux-Arts d’Arra.
  • Christ ressuscité, 1616, huile sur toile, Galerie Palatine, Palais Pitti, Florence.
  • Le Christ mis au tombeau (vers 1616), huile sur toile, 398 × 230 cm, Église Saint-Géry de Cambrai.
  • Tête d’enfant (vers 1616) (probablement Clara Serena, la fille aînée de l’artiste), huile sur toile montée sur bois, 33 × 26,3 cm, Vaduz, Liechtensteinische Staatliche Kunstsammlung.
  • La Chasse au tigre (vers 1616), huile sur toile, 253 cm × 319 cm, Rennes, musée des Beaux-Arts.
  • Érichthonios découvert par les filles de Cécrops (vers 1616) 217,9 cm × 317 cm, Vienne, musée Liechtenstein.
  • Vieille femme et jeune garçon aux chandelles (vers 1616-1617), huile sur bois, 79 × 61 cm, La Haye, Mauritshuis.
  • Descente de Croix (1616-1617), 425 × 295 cm, Lille, palais des Beaux-Arts ; peinte pour la chapelle des Capucins de Lille, elle est proche de la version réalisée pour la cathédrale d’Anvers.
  • Liberté des Femmes (vers 1617).
  • L’Adoration des mages (vers 1617-1618), huile sur toile, 251 cm × 328 cm, Lyon, musée des Beaux-Arts.
  • Les Miracles de saint Ignace de Loyola (vers 1617-1618), huile sur toile, pour l’église des Jésuites d’Anvers, aujourd’hui à Vienne, musée d’Histoire de l’art.
  • Saint Dominique et saint François préservant le monde de la colère du Christ (vers 1618-1620), huile sur toile, 565 cm × 365 cm, Lyon, musée des Beaux-Arts.
  • L’Adoration des bergers (1618), huile sur toile, 322 × 237 cm, pour l’ancien couvent des Cordeliers de Soissons, aujourd’hui à la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Soissons.
  • L’Adoration des bergers (1619), huile sur toile, 340 × 248,5 cm, pour le couvent des capucins d’Aix-la-Chapelle, conservée à Rouen, au musée des Beaux-Arts.
  • L’Enlèvement des filles de Leucippe (1620), Alte Pinakothek, Munich.
  • Persée délivrant Andromède (1620), Gemäldegalerie, Berlin.
  • Allégorie de l’Autriche catholique attaquée par des princes protestants, vers 1620-1622, huile sur bois, 74 x 91,5 cm, Musée Fabre, Montpellier.
  • L’Éducation de Marie de Médicis (1620-1621), commandé par Marie de Médicis en 1620 pour l’une des deux galeries de son palais du Luxembourg à Paris (cycle de Marie de Médicis), conservée à Paris au musée du Louvre.
  • Persée couronné (vers 1622), huile sur toile, 99,5 × 132 cm, musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.
  • Gemma Tiberiana – L’Apothéose de Germanicus, 1625-1626, huile sur toile, 100 × 82,6 cm, Ashmolean Museum, Université d’Oxford, Oxford.
  • L’Assomption de la Vierge (1626), panneau, 490 × 325 cm, Cathédrale Notre-Dame d’Anvers.
  • La Vierge et l’Enfant trônant avec les saints (v. 1627-1628), esquisse pour un retable, huile sur bois, 80,2 × 55,5 cm, Berlin, Staatliche Museen, Gemäldegalerie.
  • L’Immaculée Conception, vers 1628-1629, huile sur toile, 198 × 124 cm, musée du Prado, Madrid.
  • Autoportrait, vers 1628-1630, huile sur bois, 61,5 × 45 cm, Rubenshuis, Anvers.
  • Allégorie sur les bénédictions de la paix (1629-1630), huile sur toile, 203,5 × 298 cm, Londres, National Gallery.

Les Trois Grâces, vers 1635, 221 × 181 cm, Madrid, musée du Prado.

  • Portrait d’une femme (vers 1630), peut-être Clara Fourment (1595-1643), huile sur bois, 114,5 × 90,5 cm, La Haye, Mauritshuis.
  • La Madone à l’enfant (vers 1630), huile sur toile, 168,5 × 120,5 cm, Varsovie, Palais de Wilanów.
  • La Dernière cène (1630-1631), huile sur toile, 304 × 250 cm, Milan, Pinacothèque de Brera.
  • Orphée aux enfers (1635).
  • Le Christ entre deux larrons (vers 1635), Toulouse, musée des Augustins.
  • Le Jugement de Pâris (probablement 1632-1635), huile sur toile, 144 × 190 cm, Londres, National Gallery.
  • Le Martyre de saint André (1638), réalisée à Anvers pour la Capilla flamenca de Madrid, huile sur toile, 306 × 216 cm, Madrid, Hospital de San Andrés de los Flamencos.
  • Hélène Fourment et deux de ses enfants, vers 1636, huile sur bois, 115 × 85 cm, musée du Louvre.
  • Hélène Fourment au carrosse, 1638, huile sur bois, 195 × 132 cm, musée du Louvre.
  • Les Trois Grâces, 1639, Huile sur toile, 221 × 181 cm, musée du Prado.
  • Autoportrait (vers 1639), huile sur toile, 109,5 × 85 cm, Vienne, musée d’Histoire de l’art.
  • Diane et ses nymphes surprises par des satyres (vers. 1640), huile sur toile, 128 × 314 cm, Madrid, musée du Prado (cette peinture permettra à Paul Cézanne d’élaborer La Lutte d’amour).

Les amours des Centauresc. 1635, musée Calouste-Gulbenkian

  • La Toilette de Vénus, huile sur toile, 124 cm × 98 cm, Vaduz, Fürst. Lichtensteinische Gemäldegalerie (galerie princière du Liechtenstein).
  • La Dernière Communion de saint François d’Assise, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • Portrait de Gaspard Gevartius, huile sur bois, 119 × 98 cm, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • Le Char triomphal de Kallo, huile sur bois, 103 × 71 cm, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • Le Coup de lance, huile sur bois, 429 × 311 cm, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • L’Adoration des Mages, huile sur bois, 447 × 336 cm, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • Venus Frigida, huile sur bois, 142 × 184 cm, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • Le Fils prodigue, huile sur bois, 107 × 155 cm, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • L’Incrédulité de Thomas, huile sur bois, panneau central 143 × 123 cm, panneaux latéraux 146 × 55 cm, Anvers, musée royal des Beaux-Arts.
  • La Délivrance des âmes du Purgatoire, Cathédrale de Tournai : à l’origine diptyque, amputé de sa moitié Le Triomphe de Judas macchabée emportée par les révolutionnaires français et actuellement au musée d’arts de Nantes. Certains députés du parlement wallon en ont demandé la restitution. Mais, avant même toute demande officielle, qui n’a jamais été transmise, la France a opposé une fin de non-recevoir définitive. Plusieurs journaux belges ont souligné qu’ouvrir sur ce sujet la boîte de Pandore conduirait à des situations totalement inextricables. Par exemple : des milliers d’œuvres congolaises pillées figurent aujourd’hui dans les collections belges.
  • Abraham et Melchisédech, huile sur bois transposée sur toile, 204 × 250 cm, musée des Beaux-Arts de Caen.
  • La vierge présentant l’Enfant Jésus à Saint François d’Assise, huile sur toile, 179 × 154 cm, musée des Beaux-Arts de Dijon.
  • La mort d’Achille, musée Magnin, Dijon.
  • Portrait de Thomas Howard, comte d’Arundel, c. 1629–30, 46,4 × 35,6 cm, Clark Art Institute
  • Persée délivrant Andromède (1622) Musées royaux des beaux-arts de Belgique.
  • Deux esquisses célèbres : L’Enlèvement des Sabines et la Réconciliation des Romains et des Sabins, rare paire de tableaux provenant de la collection du marquis de Rubempré et faisant actuellement partie de la collection de la Banque Belfius de Bruxelles après avoir appartenu à différentes banques belges (Plovits, Hennessy, etc.).

Source : Wikipédia

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